l'hémetophobie

Mon combat depuis 3 ans. Petite, vomir était déjà une source d'anxiété pour moi, mais pas autant que maintenant. Pour tout le monde vomir n'est pas agréable bien au contraire. J'entend beaucoup de personne dire qu'elles ont peur de vomir peut-être toi là qui lit ce texte tu en as peur mais peur pour moi maintenant est un mot si minuscule par rapport à ce que je ressens. Plusieurs fois lorsque je disais avoir peur de vomir j'entendais ''oui moi aussi''. Et je me disais: ''toi aussi tu as peur de vivre, toi aussi tu a peur de manger, toi aussi tu a peur de sortir, toi aussi tu as peur de prendre le bus ou le train, toi aussi tu pleure tu t'arrache la peau et tu te rentre les ongles sous la peau lorsque tu sors ou que tu es en cours ? '', honnêtement je ne pense pas. Beaucoup de personne prennent ma peur comme de l'exagération, mais je vous assure que cette phobie a complètement prit emprise sur moi, elle a prit ma place. Vomir n'est plus une peur, c'est devenue bien plus pour moi, lorsque je vais n'importe où tout est calculé, dès que je rentre dans une pièce j'observe et je regarde où sont les toilettes, où est la sortie, où est la poubelle. Aujourd'hui aller en cours, prendre le train, le bus, faire les boutiques, sortir de ma chambre, aller dormir et j'en passe, sont devenues des inquiétudes presque insurmontables. Au lycée je fais bonne figure, je souris et je rigole parce que ce sont se que vous voyez. Mais ce que je ressens vraiment, la moitié d'entre vous ne la jamais ressenti. J'observe toute ma classe chaque jour et je me demande pourquoi je ne suis pas comme eux, pourquoi moi aller au lycée est un supplice. Manger à la cantine est devenu impossible, rester plus de 2h en cours est devenu impossible. Et le regard des gens m'obsède chaque minute. J'ai consulté tellement de médecin : hypnothèrapeute, sophrologue, psychologue, pédopsychiatre, des thérapies et rien ne marche. J'ai testé de nombreux traitements qui eux non plus, n'ont jamais vraiment fonctionné. En février, j'ai passé la pire semaine de ma vie, je suis allé à l'hôpital un jour et ensuite je suis restée alité chez moi sans manger par peur de vomir, me laver était un effort tellement dur. J'enchaînais les crises d'angoisse, et j'avais des traces de griffure de mes ongles partout sur le corps. Je pleurais, je ne dormais plus, et j'inquiétais ma famille. Heureusement je vais mieux mais j'espère que je suis sur le bon chemin de la guérison. Peut-être qu'un jour en relisant ses lignes je me dirai que c'est du passé et je l'espère tellement, j'espère tellement pouvoir revivre normalement, sans cachets, sans thérapies, sans tout ses rendez-vous. Et tout simplement redevenir moi. Je vous ai écrit ses lignes non pas pour me plaindre mais pour vous montrer que l'oeil extérieur n'est pas toujours bon. Je suis presque sur que pour un grand nombre d'entre vous, vous ne pensiez pas que j'étais atteinte de l'hemétophobie. Alors arrêtons de juger ou de donner notre avis au premier abord, car derrière un sourire peu parfois se cacher une souffrance. citation : Il est parfois bien difficile de retenir ses larmes. Derrière un sourire peuvent se cacher de grandes souffrances. Par pudeur, on masque souvent sa peine. A bientôt :)

•